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Photo du rédacteurMarie-Claude Déry

Engourdissements aux bras

Dernière mise à jour : 20 mars 2021

Il n’y a pas que les tunnels carpiens!



Se réveiller la nuit avec un bras engourdi, cela vous est déjà arrivé? Voici quelques exemples qui peuvent vous mettre la puce à l’oreille et qui vous dirigeront vers le bon traitement.


Lorsqu’un de mes patients me dit souffrir d’engourdissement au bras, il est important de prendre le temps d’exécuter un bon examen physique et neurologique. Plusieurs questions seront pertinentes :

  • Quelle est la région engourdie? Un seul doigt ou la main entière? Peut-être est-ce le bras en entier?

  • Y a-t-il une perte de force, une difficulté à exécuter certains mouvements?

  • Quelles sont les postures de travail, l’ergonomie du poste, les mouvements répétitifs, les outils/instruments utilisés, etc...

  • Dormez-vous les coudes et les poignets pliés? Les bras dans les airs ou sous votre corps?

  • Qu’est-ce qui soulage?

  • Est-ce qu’un examen approfondi a déjà été effectué, par exemple un électromyogramme, une radiographie, une résonnance magnétique…


Il faut comprendre que l’engourdissement d’un membre supérieur, ou des deux, peut avoir plusieurs causes. Il peut provenir d’une compression d’un nerf ou de vaisseaux sanguins. Cela peut aussi avoir une cause systémique, par exemple la conséquence du diabète, mais je ne m’attarderai pas ici aux diagnostics hors de mon champs de pratique.


Quelques provenances de vos engourdissements :

  • Compression cervicale, soit due à de l’inflammation causée par une dysfonction vertébrale, à de l’arthrose, à une hernie cervicale, à une anomalie congénitale, et j’en passe! Souvent, l’engourdissement suit le trajet de la racine nerveuse qui est en cause.

  • Compression musculaire, directement à la base du cou par les muscles scalènes, par exemple. Peut aussi provenir des muscles pectoraux qui sont souvent trop contractés. Nous parlerons alors d’un syndrome de défilé thoracique lorsque nous reproduisons les engourdissements dans ces régions par des tests orthopédiques. Les symptômes proviennent de compressions nerveuses et de troubles circulatoires.

  • Vous pouvez présenter une compression de votre nerf ulnaire (cubital) près de votre coude et vous aurez le petit doigt, ainsi que la moitié de l’annulaire, qui seront engourdis. Votre 5e doigt peut aussi être comprimé dans le poignet, nous parlons alors du syndrome du canal de Guyon, souvent confondu avec le tunnel carpien.

  • Le syndrome du tunnel carpien est très fréquent, et nous portons ce diagnostic lorsque qu’il y a compression du nerf médian et des vaisseaux sanguins au niveau du poignet. Vous aurez principalement le majeur, ainsi que l’index et le pouce, qui seront engourdis. Par contre, votre nerf médian peut aussi être comprimé à sa sortie du coude, par un muscle appelé rond pronateur. La différence entre ces deux diagnostics est cruciale afin d’apporter le bon traitement.



À retenir

Dans le cas d’engourdissement, un bon examen s’impose. Un traitement conservateur est à privilégier par un professionnel compétent et apte à poser le bon diagnostic. Lorsque la situation est traitée tôt, nous avons un haut taux de réussite et le patient évite la prise prolongée de médicaments ainsi que la chirurgie. N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions!



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