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Photo du rédacteurMarie-Claude Déry

Jour 15, les effets sur la chimie du cerveau

Dernière mise à jour : 7 mars 2021



Ce matin, parlons du CERVEAU!


J’aimerais que nous abordions certains effets psychologiques reliés à la consommation d’alcool. Je suis loin d’être une spécialiste dans ce domaine , mais je vous fais part de quelques faits. À vous par la suite d’approfondir vos recherches.


Débutons d’abord par un effet bien connu de l’alcool, l’abolition de notre inhibition (je l’ai mentionné à quelques reprise dans mes chroniques SEXE des Jours 13 et 14, mais pourquoi?).


Frottez vos yeux, réveillez vous et mettez de l’eau froide dans votre visage, je commence:


À petite dose, c’est un des effets que les gens recherchent, parce que cela peut nous rendre plus « funny » et moins gênés en publique.


Il y a entre autres 2 façons de nous désinhiber: L’alcool est un activateur de nos récepteurs synaptiques du GABA.

  • Le GABA est un neurotransmetteur INHIBITEUR du cortex cérébral.

  • Le cortex, c’est la zone du cerveau qui nous contrôle. Sans cortex, on se rapproche des animaux (très simplifié).

  • Donc si vous me suivez toujours, l’alcool inhibe le cortex cérébral en agissant sur les récepteurs du GABA.

  • Il en résultera donc une perte de raisonnement et une diminution des fonctions langagières. Il y aura aussi un manque d’autorégulation de notre cortex frontal, qui nous permet en général de penser avant d’agir.

  • C’est pour cela que vos émotions s’expriment plus librement: en l’absence du travail de votre cortex, vous avez accès à la forme plus primitive de votre cerveau... parfois c’est bon, mais souvent non!

Ensuite:


L’alcool inhibe le glutamate, qui est le principal neurotransmetteur EXCITATEUR dans le cortex.

  • Si le glutamate met en fonction l’effet « en contrôle » de notre cortex, L’alcool désinhibe encore une fois notre cerveau! (En plus de créer un effet cool et relaxant.)

  • Donc à petite dose, cela peut vous rendre agréable, drôle, verbomoteur et franc, mais à grande dose... vous avez sûrement le nom de quelqu’un en tête!

L'effet désinhibiteur de l'alcool augmente l’impulsivité et l’agressivité chez certaines personnes violentes et abusives. J’espère que vous n’avez personne en tête.


Parlons maintenant de l’effet de récompense qui est stimulé dans notre cerveau! (Ici , vous pouvez lire SUCRE aussi! )


  • L’alcool active les circuits nerveux de la dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur du bonheur, du plaisir, de la récompense et du renforcement!

  • La consommation d’alcool crée la sensation que cela fait du bien et que c’est bon pour nous, et notre cerveau emmagasine qu’il a envie de recommencer! C’est TROMPEUR! J’aimerais que cela fonctionne autant quand je fais du jogging...

Mais l’alcool est aussi un neurodépresseur.

  • Chez une personne normale, l’alcool ralentit le fonctionnement des parties du cerveau qui commandent les facultés intellectuelles et le comportement. Cela ralentit également la respiration et le rythme cardiaque.

  • Chez la personne qui ressent des symptômes dépressifs, l’alcool aura tendance à créer un effet de détente et de relaxation. Par contre, ce sentiment est de courte durée: l’alcool créera rapidement une diminution des fonctions cérébrales, de la fatigue, de la difficulté à se concentrer et de la tristesse.

  • L’effet de l’alcool sur les neuromédiateurs peut faire apparaître les premiers signes de la dépression, soit l’insomnie, la fatigue sévère, l’irritabilité et le désintérêt général...

La dépression et l’alcoolisation sont très similaires dans leurs symptômes.

Aussi, l’alcool diminue l’effet thérapeutique des anti-dépresseurs et augmente leurs effets indésirables. C’est un mauvais cocktail:

  • L’alcool est neurodépresseur.

  • La dépression encourage la consommation d’alcool.

  • Ceci crée un cercle vicieux.


Finalement, vous vous souvenez de l’effet de l’alcool sur le microbiote (Jour 4 sur l’inflammation)?

De plus en plus d’études démontrent le lien entre le microbiote de notre intestin, notre cerveau et notre comportement. C’est une grande piste d’étude pour le futur et tout ce qui a trait aux débalancements des neurotransmetteurs à l’origine de l’anxiété, de la dépression, de la mémoire, de l’appétit, et bien plus!

Plein de bonnes raisons encore une fois d’adopter une attitude préventive envers l’alcool et d’en diminuer la consommation.


Notre santé mentale, c’est fragile. Il faut en prendre soin.


Bonne journée, bon lundi!

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