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Photo du rédacteurMarie-Claude Déry

Jour 20, l'aspect psycho-social de la dépendance




Discussion du samedi matin. Nous n’avons pas encore beaucoup parlé de l’aspect psycho-social de la prise d’alcool. Alors ce matin, parlons-en!


Quand je réfléchis aux gens autour de moi, surtout dans les périodes d’université ou dans celles où je sortais souvent avec mes amies, je me demande à quel moment on passe de « buveur social » à « buveur avec un problème d’alcool »?


Je viens tout juste de lire plusieurs articles à ce sujet. En général, les gens ont plus de risques de développer un réel problème d’alcool si:

  • + de 15 consommations par semaine chez l’homme,

  • + de 12 consommations par semaine chez la femme,

  • + de 5 consommations en une journée, une fois par semaine (binge drinking),

  • Si la personne souffre de dépression ou d’anxiété,

  • Si la personne a un ou des parents alcooliques.

Réfléchissez bien: une bouteille à deux par jour, c’est 2,5 consommations chacun par jour... 17,5 par semaine!


Par la suite, les risques augmentent de développer un problème lorsque:

  • Il s’agit d’un jeune adulte qui ressent de la pression sociale,

  • La personne ressent une basse estime d’elle-même,

  • La personne ressent un niveau de stress élevé,

  • L’on vit dans une famille ou un milieu où l’alcool est très présent et accepté,

  • Nous côtoyons de près une personne avec un problème de consommation d’alcool...

L’alcool est LA drogue qui cause le plus de dégâts pour soi-même et pour les autres, très loin devant les problèmes de consommation d’héroïne et de cocaïne. Et pourtant, qui considère cela comme une drogue?

Boire de l’alcool est beaucoup plus perçu comme un signe d’intégration sociale, comme un partage lors de moments conviviaux. L’alcool est signe de fête!


Pour plusieurs, l’alcool est une tradition avec un bon repas. Il est difficile de percevoir cela comme une drogue.


L’alcool est bien souvent indissociable de la nourriture! Il est indispensable de manger telle viande sans un bon verre de vin, ou de goûter à cette poutine sans cette bière qui s’accorde à merveille.


Et souvent, les abstinents se font dire qu’ils sont « casseur de party »!

Comment reconnaît-on que nous ou quelqu’un qu’on aime développe un problème de consommation d’alcool?


  • Il y aura de plus en plus d’épisodes d’abus (un verre de trop...),

  • La quantité atteinte permet de se sentir saoul

  • Aller travailler sous l’effet de l’alcool,

  • Conduire en ayant dépasser la limite d’alcoolémie,

  • Faire quelque chose qu’on ne ferait pas à jeun...

  • Se blesser parce qu’on avait trop bu,

  • Développer des problèmes sociaux ou familiaux parce que l’on boit,

  • Avoir recours à cette solution pour diminuer l’anxiété ou la tristesse,

  • Boire rapidement,

  • Mentir sur ses habitudes de consommation,

  • Avoir besoin d’une plus grande quantité pour ressentir les effets,

  • Développer des problèmes de santé ou d’argent dû à l’alcool,

  • Boire seul,

  • Boire en prenant des médicaments,

  • Se fâcher lorsque l’on se fait parler de notre consommation,

  • Manger moins ou mal se nourrir,

  • Manquer du travail ou de l’école parce que l’on est « lendemain de veille »,

  • Avoir toujours une bonne raison de se verser un verre...

  • Laisser tomber un engagement parce que l’on préfère rester à la maison et boire un verre...

  • Ressentir l’envie et avoir hâte de boire un verre,

  • Ressentir des symptômes de sevrage un soir qu’on ne boit pas,

  • Avoir des black out lors de soirées bien arrosées...

  • Ressentir de la culpabilité lorsque l’on pense à notre consommation,

  • Avoir souvent la réflexion qu’il faudrait diminuer sa consommation...


Dans un autre article que j’ai trouvé intéressant, ils mentionnaient les 8 raisons pour lesquelles les adolescents se mettaient à boire de l’alcool:

  1. Ils côtoient des gens qui boivent, leurs parents ou leurs amis!

  2. Dans les médias populaires, c’est glamour! Tout démontre qu’il est OK de consommer alcool et drogues.

  3. C’est une façon de s’évader et de s’auto-médicamenter pour l’anxiété.

  4. Ils s’ennuient et n’ont rien à faire.

  5. Par simple rébellion.

  6. Pour obtenir une sensation de gratification instantanée (et les adultes on leur montre ça en titi).

  7. Parce qu’ils manquent de confiance, cela leur donne du courage.

  8. Parce qu’ils sont mal informés sur les risques réels reliés à la consommation à court ou à long terme. (Ah ben là, je vais leur imprimer mes 28 textes!!!)

Parlons aussi de l’aspect psycho-social de l’ABSTINENCE à l’alcool, c’est aussi un sujet très intéressant!


Les filles, qu’est-ce qu’on vous demande quand vous refusez un verre? ES-TU ENCEINTE?

Comme s’il fallait toujours avoir une raison majeure pour ne pas boire, comme prendre un antibiotique, conduire, être malade... Les gens qui ne boivent pas sont souvent considérés comme des gens « plates » et moins de « party »!


Il y a des tonnes de sites et de blogs qui traitent de l’abstinence (à l’alcool! ).


En général, les gens disent qu’on ne peut pas réaliser qu’on a une dépendance tant qu’on n’arrête pas complètement pendant un certain temps. À votre jour 20 , vous en pensez quoi?


Ce qui est souvent mentionner chez les abstinents, c’est que les gens veulent toujours les faire boire, juste un verre ... "avoye" donc, juste une petite bière!


N’est-ce pas bizarre que la personne qui boit veuille être accompagnée par d’autres personnes qui boivent?

Est-ce possible un bon souper ou seulement un des deux boit un verre? Et que les deux soient parfaitement bien dans le déroulement de la soirée?


J’ai bien aimé un article écrit par un millénial, qui se demandait: Pourquoi le fait de NE PAS boire est l’anomalie ? Il se demandait aussi pourquoi les gens qui disent boire « occasionnellement » boivent en fait 3-4-5 soirs par semaine?


Les gens qui ne boivent plus se font souvent demander s’ils étaient alcooliques ou s’ils ont un problème d’alcool... n’est-ce pas vrai?

En tout cas, le dénominateur commun des abstinents, c’est de passer de meilleurs weekends, sans gueule de bois .


Et certains d’entre eux choisissent tout simplement de boire beaucoup moins, mais lorsque l’occasion se présente, boire mieux! (Meilleure qualité)


Est-ce que votre conjoint/conjointe qui ne participe pas au défi vous a exprimé qu’il aimerait que vous puissiez recommencer à boire un verre en sa compagnie? Croyez-vous qu’il ou elle soit bien dans son choix de boire seul? Se sentent ils coupables de boire si vous ne le faites pas?


Qu’est-ce que cela change pour les autres lorsque nous ne buvons pas?

On est samedi, on a le temps de penser et de discuter! À une semaine de la fin du défi, il est bien de se poser de bonnes questions.


Aux bonnes questions, on obtient souvent de bonnes réponses! Bon samedi matin

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