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Photo du rédacteurMarie-Claude Déry

Jour 21, comment se crée une habitude?

Dernière mise à jour : 8 avr. 2021



Avez-vous déjà entendu que cela prend 21 jours pour se débarrasser d’une habitude? Croyez-vous que le défi, jusqu’à maintenant, sera parvenu à vous faire repenser votre consommation?


Ce matin, pour rester dans la thématique psycho-sociale du weekend, je vais procéder différemment. C’est un peu plus long, mais on est dimanche... on a le temps!


Au lieu de lire un tas d’articles pour parvenir à résumer mon idée, je vous partage un résumé d’un podcast que je viens d’écouter. Vous pouvez aller écouter l’intégral (en anglais), soit directement sur le site web, ou sur Spotify ou Itune par exemple. Vous le trouverez sous le nom de « Take a break from drinking, épisode 193 ». Ce que j’aime du concept de l’émission, c’est qu’elle s’adresse aux gens qui désirent diminuer leur consommation, et non pas aux gens aux prises avec un gros problème d’alcoolisme.


Nous avons soulevé à mainte reprises depuis 21 jours que notre consommation d’alcool est pour certains, une habitude bien ancrée.


Pourquoi tout le monde ne développe pas la même habitude à consommer cette substance?

Une habitude chez l’humain est un chemin que le cerveau emprunte pour exécuter quelque chose.


Conduire une voiture prend beaucoup de pratique et cela devient une habitude. Conduire un vélo aussi. Attacher ses lacets aussi. On le fait sans y penser.


Avec de la pratique, l’aptitude devient automatique et mémorisée dans le cerveau . C’est une bonne chose puisque cela nous sauve énormément d’énergie. C’est ce qui rend un humain efficace. On le fait sans réaliser qu’on prend des décisions à tout moment.


Mais une habitude peut aussi être moins bonne pour nous.


Boire de l’alcool, manger sans réfléchir, consulter son téléphone à tout moment, cela devient des gestes que nous faisons sans même en avoir conscience. Et la solution est là.


On peut se sortir d’une habitude seulement si notre cerveau « conscient » réalise d’où provient notre comportement. Le conscient doit chercher dans l’inconscient.

Si on réalise qu’on consomme de l’alcool par habitude, c’est déjà un bon départ! Nous devons réaliser que lorsque nous sommes dans une habitude, nous prenons quand même une décision à tout moment. Ouvrir la bouteille de vin en cuisinant est une décision. Se verser un verre est une décision. Se verser un 2e verre est une décision. Finir la bouteille est une décision. Recommencer le lendemain est aussi une décision.


Pourquoi certaines habitudes sont plus difficiles à changer que d’autres?

Elles dépendent de 3 facteurs:

  • La répétition

  • La récompense

  • Le fondement



La RÉPÉTITION: Plus on fait quelque chose, plus on devient habitué à le faire.


Quand on marche dans une montagne pour la première fois, on remarque tout. Ce chemin est nouveau, il attire notre attention. Quand on prend la même trail pour la 20e fois, nous n’avons plus la même attention, marcher devient plus machinal.


Le cerveau s’habitue, grâce à la répétition.


Combien de fois avez-vous pratiqué de « boire un verre » dans certaines situations (événements familiaux, entre amis), avec certaines personnes, en faisant une certaine chose (cuisiner, manger...), en ressentant une certaine émotion (stress, frustration, bonheur...).

On peut dire qu’on a acquéri pas mal de pratique avec les années!

ET le plus souvent on pratique, le plus rapidement on développe une habitude! (C’est bien ce qu’on apprend à nos enfants, non?)


Et maintenant, avec conscience, il faut se demander « Pourquoi je bois »?

Rapidement, on va répondre: « pour le goût... »

Une réponse trop simple et rapide peut nous bloquer de comprendre pourquoi on continue de pratiquer cette habitude, qu’est-ce qui se passe réellement, qu’est-ce que notre cerveau apprend en empruntant toujours ce même chemin...




La RÉCOMPENSE: Pourquoi on refait toujours le même chemin en montagne (pour revenir à l’exemple plus haut). Peut-être qu’il y a de beaux arbres, de belles fleurs, qu’il y a toujours un porc-épic au même endroit, peut-être qu’on aime la distance qui entre dans un bon temps et que cela nous procure une sensation incroyablement satisfaisante. On a hâte d’y retourner! On peut même franchir le trajet plus rapidement pour obtenir la gratification plus rapidement! Et au départ, on marchait 1x/semaine, et maintenant, on y va 2-3x/semaine...


Quand on boit, de quoi avons nous hâte? Quelle est la récompense recherchée?

Cela stimule des zones de récompense dans notre cerveau (on l’a vu au jour 15). La dopamine est une récompense chimique!


Croyez-vous que certaines personne ont plus de dopamine que d’autres dans leur cerveau lorsqu’ils boivent?


Pas vraiment... ce qu’il y a de différent, c’est l’expérience émotionnelle derrière la recherche de récompense.


L’alcool vous procure peut-être un état de relaxation, il vous énergise, il vous déprime, il vous met dans un état de frustration, il vous rend triste...


L’alcool c’est de l’alcool! La molécule chimique ne change pas d’un cerveau à un autre. C’est l’expérience émotionnelle sous-jacente qui est différente.

Pour changer cette recherche de « récompense », il faut changer la raison pour laquelle nous avons cet état émotionnel et arriver à la comprendre.


Si par exemple nous changeons notre niveau de stress que nous ressentons avant de boire, nous changerons nécessairement le besoin de cette « récompense ». Il faut comprendre avant de consommer.


Quand on arrive à changer notre état émotionnel sans le boire, le manger impulsivement ou le dépenser sur Amazon en achetant n’importe quoi, c’est à ce moment qu’on est parvenu à une expérience tout à fait différente.


Au fond de nous, on se questionne... comment pourra t’on se sentir relaxe, détendue, drôle, social, sexy, ouvert à l’autre, si on ne boit pas d’alcool?


L’ÉMOTION est au centre de la création d’une HABITUDE, qu’on le veuille ou non... Il faut porter attention à la raison pour laquelle on cherche cette récompense.


Le dernier point, le FONDEMENT de notre habitude:

On construit notre habitude par dessus quoi?

Pour plusieurs, et ce depuis le plus jeune âge, la seule façon de changer un état émotionnel est en consommant quelque chose.


Pensez-y...

  • Regarder quelque chose

  • Acheter quelque chose

  • Manger Quelques chose

  • Faire quelque chose

  • Boire quelque chose...

Et selon les études, les humains n’ont pas une attirance « innée » envers l’alcool. Au départ, ça goûte mauvais, ça fait mal à la gorge même. Il s’agit d’un goût « acquis ».


POURQUOI?

À cause de l’expérience émotionnelle sous-jacente et de la récompense associée.

La plupart des gens commencent à consommer de l’alcool en mélangeant avec un breuvage sucré. Le sucre est associé depuis notre plus jeune âge à la récompense.

Quelle genre d’habitude avions nous avec le sucre au départ, avant d’y ajouter de l’alcool? Il faisait partie de toutes les réponses et solutions... de nous-même, de nos parents, de nos grands-parents, de tous les événements, fêtes, activités...


Les enfants capotent sur les boissons sucrés, c’est une récompense depuis leur naissance!


Le cerveau lui, il aime la récompense associée avec le sucré.


Il faut donc se poser la question: dans quel état émotionnel on consommait du sucre avant d’y ajouter de l’alcool?

L’enfant vit un challenge, on lui promet une récompense sucrée. Il a de la peine, il mange des biscuits. Il fait « bien ça », on le récompense de sucré. Il s’ennuie au retour de l’école, il fouille dans le garde-manger, il s’assoit sur le divan et il se sent mieux! (Un bon verre de vin, enroulé dans une couverte, sur le divan le vendredi, en regardant Netflix...)


Quels étaient nos patterns de récompense avant l’alcool, pourquoi est-ce qu’on se jetait dans le sucré? Pour s’engourdir, se changer les idées, se distraire, s’amuser, contrôler?

Cela a joué sur le fondement de nos habitudes de consommation.



L’alcool n’a pas inventé notre habitude d’engourdir le problème, le problème était là avant...

Il faut réaliser que notre problème n’est pas à propos de l’alcool. Le problème est vis-à-vis notre réaction face à un certain type d’émotion!


Il faut travailler l’état sous-jacent (stress, tristesse, insatisfaction, ennuie, pandémie...). Si non, on remplacera l’alcool par une autre substance...


Pourquoi lorsque nous vivons une émotion difficilement identifiable, on se met à boire, manger, magasiner, organiser, faire du ménage, contrôler tout ce qui nous entoure?


Les gens ont tous des fondements différents... quand on boit plus que notre ami, ce n’est pas parce qu’il y a quelque chose qui cloche dans notre cerveau! C’est parce que nous n’avons pas le même fondement aux résolutions de problèmes, et nous n’avons pas la même pratique à exécuter cette habitude... nous n’avons donc pas la même façon d’aimer une même récompense.


Le cerveau apprend avec la pratique et la répétition, que L’ALCOOL EST LA SOLUTION à l’état émotionnel.

Nous avons tous la capacité d’amener à notre conscience une habitude qui dort dans notre inconscient.



Il faut apprendre à changer cette réponse automatique.


Ce pouvoir, c’est LA solution...

(dans le podcast, THAT POWER IS EVERYTHING!)


Alors voilà! C’est tout pour aujourd’hui. C’est incroyable tout ce que l’on peut trouver sur internet. Tout est là pour évoluer et changer!


J’espère que ce podcast nous mènera à de belles réflexions et à de bons échanges. Pour ma part, j’ai skié là dessus en discutant avec mon conjoint. Et là je viens de passer 2 heures à vous le résumer. L’idée fait du chemin. Je suis fatiguée, j’ai besoin de me changer les idées, je vais aller... me faire une tisane!

Bon dimanche matin!



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